Gaza: an education system under siege

Classroom in Gaza, August 2014 Photo by: Yousef Alejla
Classroom in Gaza, August 2014
Photo by: Yousef Alejla

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Students in many countries are preparing to start the new academic year as I write this (August 2014). However, in Gaza the latest war means the start date for the new year remains uncertain for some learners. The Israeli assault (which lasted nearly 2 months) means children in Gaza are being denied their basic right to education.

 

 My little brother, Anas, is a ninth grader. He has already lived through two previous Israeli assaults (2009 and 2012), and says he is currently looking forward to surviving the third. Anas is a smart student with big dreams for the future. He was selected to participate in an education tour of the USA in 2012, organised by the United Nations. This year, Anas was excited to start the new school year and particularly keen to develop his English language skills. However, the current assault on Gaza has had a negative psychological effect. “I have no idea why our basic rights and especially my right to education are being denied. There is no excuse for the warplanes to bomb our schools. I did not enjoy my summer holiday and I am no longer excited about starting my new school year” Anas told me.

 

According to United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), 26 schools were totally destroyed and another 221 schools damaged since 8 July. At least 11 higher education institutions were also affected. The Ministry of Education and Higher Education reported more than 30 education personnel killed and many employees, teachers and students injured. More than 30 education personnel were killed and many employees, teachers and students injured. One-quarter of the population is internally displaced, sheltering in UN or government schools.

The education system was already devastated by the 7-year Israeli blockade, which prevents basic supplies necessary for the development of the education sector from entering the Gaza Strip. Despite this, efforts had been made to introduce inclusive education, including improving school accessibility and welcoming children with disabilities into schools. Now, after weeks of Israeli bombardment and military activities, education agencies must divert their stretched resources into conducting damage assessments. They need to appraise surviving education infrastructure and gauge what support and education can be offered this year. Providing any sort of education will be a logistical challenge. Thousands of children are displaced and no longer able to attend their usual schools – assuming those schools even survived the bombings and are safe enough to use. There will be even greater classroom overcrowding, in schools that were already running double shifts before the war.

Even where school facilities can be found, or created temporarily, there won’t be a simple return to teaching and learning. UNRWA reports the rate of Post Traumatic Stress Disorder among Gazan children having doubled since the 2012 assault. More than 350,000 children need mental health and psychosocial support services. They suffer from anxiety, depression and mood disorders. Longer-term, psychological and trauma healing interventions will be an essential part of education. UN and government schools will reportedly dedicate the first semester of the new year to providing mental health and psychological support. Safe, secure, inclusive and productive education for all children in Gaza remains a distant vision.

 

The Gaza Strip, part of Palestine, is 365km2. It is home to 1.8 million people. According to UNRWA, the majority (1.23 million) are registered as refugees, residing in 9 refugee camps. Around 65% of Gazans are under 25 and in constant need of education, health and other social services.

Ayman Qwaider is an education and human rights consultant and Arabic translator from Gaza, currently based in Australia. He is also working with EENET as an intern to help build networking on inclusive education in the Arabic region.

 This blog will also be published as an article in EENET’s annual “Enabling Education Review” issue 3, in November 2014.

 

The following French translation has been provided by the author:

 

Gaza, un système éducatif sous blocus

 

A l’heure à laquelle j’écris (août 2014), les élèves de nombreux pays sont en train de préparer la rentrée scolaire. Cependant, à Gaza, la dernière guerre signifie que la date de la rentrée scolaire reste incertaine pour de nombreux élèves. L’attaque israélienne (qui a duré près de deux mois) signifie que les enfants à Gaza sont privés de leur droit fondamental à l’education.

Mon petit frère Anas est en neuvième année. Il a déjà vécu les deux précédentes attaques israéliennes (2009 et 2012) et dit qu’il a actuellement hâte de survivre à la troisième. Anas est un élève intelligent avec de grands rêves pour le futur. Il avait été choisi pour participer à un voyage éducatif aux États-Unis organisé par les Nations Unies en 2012. Cette année, Anas était pressé de commencer la nouvelle année scolaire et tout particulièrement de développer ses compétences linguistiques en anglais. Cependant, l’agression sur la Bande de Gaza a eu des conséquences psychologiques négatives.

 “Je ne sais pas pourquoi nos droits fondamentaux et spécialement mon droit à l’education me sont refusés. Il n’y a pas de justifications aux bombardements de nos écoles. Je n’ai pas profité de mes vacances d’été et je ne suis plus excité à l’idée de démarrer mon année scolaire.“, m’a dit Anas.

 D’après le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs – OCHA), 26 écoles ont été totalement détruites et 221 autres écoles ont été endommagées depuis le 8 juillet. Au moins 11 établissements de l’enseignement supérieur ont aussi été touchés. Le Ministère de l’Education et de l’Enseignement Supérieur a rapporté que plus de 30 membres du personnel éducatif ont été tués et de nombreux employés, professeurs, étudiants ont été blessés. Un quart de la population est déplacé dans l’enclave, se réfugiant dans des écoles des Nations Unies ou des écoles publiques.

Le système éducatif est déjà dévasté par 7 années de blocus israélien, qui entravent l’entrée dans la Bande de Gaza du matériel nécessaire au développement du secteur éducatif. Malgré cela, des efforts avaient été faits afin d’introduire une éducation inclusive comprenant l’amélioration de l’accès aux écoles et l’accueil au sein des établissements d’enfants atteints de handicaps. A présent, après des semaines de bombardements et d’activités militaires israéliennes, les organismes de formation doivent évaluer les dommages. Ils doivent évaluer l’état des établissements afin d’apprécier le travail éducatif qui devra être fourni cette année. Fournir toute sorte d’éducation sera un défi logistique. Des milliers d’enfants sont déplacés et ne sont plus en mesure d’assister aux cours dans leurs écoles habituelles, en supposant que ces écoles n’aient pas été bombardées et soient sûres pour être utilisées. Les classes seront encore plus surpeuplées dans des écoles qui recevaient déjà le double de leur capacité avant la guerre.

Même lorsque des établissements peuvent être utilisés, même temporairement, le retour à l’enseignement et l’apprentissage n’est pas simple. L’UNRWA indique que le taux de stress post-traumatique des enfants à Gaza a doublé depuis “Pilier de Défense en 2012. Plus de 350 000 enfants ont besoin de soutien mental et psychologique. Ils souffrent d’anxieté, de dépression, de sauts d’humeur.

À plus long terme, les accompagnements psychologiques et la guérison des traumatismes seront des éléments essentiels de l’éducation. Les Nations Unies et les écoles publiques consacreront le premier semestre de cette nouvelle année scolaire à fournir un soutien psychologique. Une éducation sûre, sécuritaire, inclusive et productive pour tous les enfants de Gaza reste un objectif à long terme.

 La Bande de Gaza, partie de la Palestine, fait 365km2. 1,8 millions de personnes y vivent. D’après l’UNRWA, plus de la majorité (1,23 millions) est enregistrée comme réfugiés, vivant dans 9 camps de réfugiés. Près de 65% des Gazaouis ont moins de 25 ans et ont continuellement besoin d’aides sur les plans éducatif, médical et social.

Ayman Qwaider est consultant en éducation et droits de l’homme et traducteur d’arabe. Il est originaire de Gaza et est actuellement basé en Australie. Il travaille également avec EENET en tant que stagiaire pour aider à la construction de réseaux sur l’éducation inclusive dans le monde arabe.

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